L'Univers nous envoie régulièrement des signaux que nous ne savons pas encore déchiffrer. Une onde gravitationnelle est une vibration de l'espace-temps, une modification transitoire de la géométrie de l'Univers. Il y a tout juste un an, la détection de l'une d'elle constituait la première preuve directe de l'existence des trous noirs.Einstein -qui ne croyait pas aux trous noirs- pensait que les ondes gravitationnelles étaient trop ténues pour pouvoir être détectées.
Pourtant, ce 14 septembre 2015, un peu avant 10h du matin, heure universelle, les "grandes oreilles" du laboratoire LIGO en Californie, détectent le passage d'une onde gravitationnelle produite durant l'ultime fraction de seconde de la fusion de deux trous noirs dans l'espace, ... il y a un milliard trois cents millions d'années.
Officialisé en février 2016, pareil phénomène, considéré comme théoriquement possible, n'avait jusqu'alors jamais pu être observé. Et quasiment en direct ! Seulement trois minutes après l'acquisition des données, via un algorithme reposant sur une décomposition en ondelettes des observations.
Ces ondelettes dites "de Wilson", sont construites en 1991 par Ingrid Daubechies (Duke Univ.), Stéphane Jaffard (Univ. Paris-Est Créteil et CNRS, LAMA) et Jean-Lin Journé (Univ. Pierre et Marie Curie) sur la base de la théorie des ondelettes, fondée par Yves Meyer dans les années quatre-vingt, avec un succès retentissant en imagerie (format JPEG2000).